Seul être humain à mourir plusieurs fois, homme de peurs et de confiance, Lazare est le jumeau de beaucoup d'entre nous. Il se rêve conquérant et se retrouve ermite.Du temple de Jérusalem au port de Marseille, il découvre au rythme de ses hésitations la fidélité de celui qui l'appelleAmi de Jésus, Lazare est aussi tout une parabole à lui seul. Ressuscité par Jésus, celui dont le nom signifie « Dieu a secouru » devient en sa propre chair signe de la miséricorde divineNi roman, ni vision mystique, son histoire rejoint chacune de nos histoires, faites de doutes et de relèvements, de petites morts et de grandes promesses. Elle rappelle à chacun que la Bonne Nouvelle que nous nommons Évangile est d'abord et avant tout un messageLes prémices de la construction de l'Eglise, dans un monde où les dieux se concurrençaient, portaient cette espérance non d'une nouvelle religion au milieu du tohu-bohu spirituel, mais d'un message adressé à tous par ceux qui y sont appelés, un message que chacun peut accueillir au coeur de sa faiblesse et de ses tourmentsLazare, Marthe et Marie, celle qu'on appelle la Madeleine, en font l'expérience et nous donnent de croire que ce qui fut possible pour eux l'est aussi pour nous puisque Dieu ne mégotte ni son aide, ni sa patienceSuivons Lazare et vivons avec lui ce chemin où alternent le vertige d'une solitude angoissante et la joie profonde de goûter la présence du seul Dieu qui meurt vraiment pour que tous aient la vie en plénitude.