Considérer l'homme dans toute son ampleur n'est pas pour autant en faire un dieu. Respecter la démocratie n'est pas nécessairement céder aux passions liées aux démons de l'égalité ou de la sécurité. Dans cet essai vif et engagé, Bertrand Vergely pointe les effets dramatiques d'un fantasme qui prend aujourd'hui de plus en plus de place : le désir d'être sans limite.

Le transhumanisme promet d'en finir avec la mort et d'augmenter l'individu : mais l'homme sera-t-il plus libre en devenant un " corps perpétuel " ? Sera-t-il plus vivant alors que la naissance naturelle et la différence sexuée auront été abolies ? Sera-t-il plus heureux parce que son monde sera celui de la " réussite pour tous " au service d'une vie sans risque ?

En un mot, va-t-on vraiment servir le genre humain en faisant advenir " l'homme-Dieu " inscrit dans les fantasmes de l'homme occidental, un être qui, enivré par le règne de l'illimité, a décidé de se prendre pour Dieu ?