Bref et d'une lecture facile, cet ouvrage jette une lumière nouvelle sur la controverse qui, depuis une quinzaine d'années, oppose les théoriciens des méthodes pédagogiques modernes et les défenseurs de l' « Ecole républicaine ». Entre ceux favorables à l'institution d'une démocratie égalitaire par l'Ecole et ceux tenant à l'élitisme républicain. Il montre qu'en dépit de l'acerbité de leur conflit, « pédagogistes » et « républicains » appartiennent au même camp idéologique, toutes les réformes entreprises au nom de la démocratisation de l'enseignement ont visé non à adapter l'institution scolaire et universitaire aux besoins d'une société moderne différente de la société d'ordres d'Ancien Régime en diversifiant les parcours, cursus et filières afin d'offrir à tous les jeunes des débouchés conformes à leurs affinités réelles et à leurs possibilités, mais, à toute force, à mettre à la portée de tous les études à la fois les plus aristocratiques, les plus traditionnelles, jugées les plus gratifiantes et les seules capables d'attester de la dignité d'un homme et d'assurer son épanouissement. D'où le marasme actuel et l'échec complet de notre modèle éducatif, le remède consiste en le démantèlement de l'Ecole républicaine. Ce n'est pas le ver (pédagogiste) qui est dans le fruit, c'est le fruit qui est vénéneux. Yves MOREL : Docteur ès-lettres, écrivain, titulaire d'un DEA de sciences de l'Education, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, diplômé de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle et de Politique Magazine, auteur de deux ouvrages relatifs à la crise de notre système scolaire : L'idéal scolaire français. De l'utopie à l'entropie (Bellier, 2007) et La fatale perversion du système scolaire français (Via Romana, 2011).