Cet ouvrage est une introduction à l'oeuvre de Charles Maurras sur ce qui en est le coeur : la philosophie de l'homme et de la cité. Il ne s'agit pas d'un ouvrage d'apologétique : le préfacier est expert de Maritain, qui se détourna de Maurras suite à sa condamnation par l'Église et fut chargé par le pape d'expliquer cette condamnation. L'auteur lui-même n'adopte pas une position qui est défensive : il explique, comment il convient de concevoir l'ouverture de la politique à la transcendance, met au point le « politique d'abord », par rapport à la « primauté du spirituel » (références à Pierre Manent et Boutang), revient sur l'antisémitisme de Maurras, traite du « nationalisme intégral » (avec références à Jean-Paul II), généralement si mal compris. Cet ouvrage aborde les problèmes contemporains en montrant comment l'anthropologie politique de Maurras, nourrie des principes aristotélo-thomistes, peut permettre de discerner les impasses de notre temps (transhumanisme, gender, relation de l'homme et de la femme), et de les surmonter. Charles Maurras - le « scribe consciencieux » et le « guetteur mélancolique » (titres des deux parties de ce livre) a mis au point cette vision de l'être fini (et donc ouvert à la transcendance) et sait bien que le mépris de la finitude, c'est, à terme, l'autodestruction au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. L'auteur transmet ici la vision de Maurras, permettant aux jeunes esprits, amoureux de la vérité et avides de servir le bien commun, égarés dans ce monde, d'avoir une nourriture à leur faim. A propos de l'auteur : Axel Tisserand, a été l'élève de Pierre Boutang, lui-même disciple de Maurras. Il a collaboré à l'édition des Lettres des Jeux olympiques, et de la correspondance entre Maurras et son professeur l'abbé Penon. Il a publié les actes du colloque « Soixante ans après la mort de Maurras ».